1. La toiture de la nouvelle église est le fruit d'une œuvre collective : imaginée par une équipe de paroissiens de Saint-Jean, avec l'aide de l'Association Diocésaine, groupant l'une comme l'autre ingénieurs, architectes, financiers et pasteurs, la nouvelle charpente a été étudiée à partir de nombreuses maquettes : une quinzaine environ. Le projet définitif a été soumis à la Commission diocésaine d'Art Sacré qui l'approuva. Un sondage effectué auprès des habitants du quartier a entériné la décision, à une très large majorité.
  2. 2. La forme définitive de la charpente ayant été décidée, l'Association Paroissiale de Saint-Jean confia l'exécution de l'ouvrage à un Maître d'Œuvre dont le bureau d'études eut pour tâche d'élaborer et de calculer un schéma de structure sûr et éprouvé permettant le respect total des règles de sécurité actuellement en vigueur. Un bureau de contrôle agréé assura la surveillance du chantier, vérifia les calculs et la bonne exécution de l'ouvrage.
  3. Le poinçon, pièce centrale de la charpente, fut mis sur orbite en premier, grâce à une plate-forme de travail à quelque 23 mètres du sol. Cette pièce de bois de 60 cm de diamètre formant clé de voûte reçoit 18 membrures de 13 cm x 45 cm, 9 arêtiers et 9 contrefiches... une véritable forêt de poutres.La partie inférieure de cette pièce maîtresse de l'édifice se termine par un cul-de-lampe en bois sculpté représentant la forme nonagonale de l'église à l'envers.
  4. La partie haute de la toiture forme une sorte de lanterneau avec 9 baies vitrées permettant l'éclairage et l'aération. Une télécommande depuis la sacristie permet d'actionner 9 vasistas.
  5. La partie basse du voile plissé de la charpente forme un ensemble de 18 triangles de 17 m de longueur qui relient la couronne de béton a une ceinture bois à 13m du sol, laquelle supporte une passerelle métallique permettant l'accès à la partie haute de l'édifice pour l'entretien de l'installation électrique, le contrôle permanent des pièces de la charpente, le nettoyage des vitrages, etc.
  6. Pour obtenir une bonne isolation phonique et thermique, les concepteurs ont choisi un vitrage à 3 composants verriers. La couverture est en bardeaux d'asphalte avec accessoires en cuivre
  7. Selon les normes des bâtiments ouverts au public, la charpente est stable au feu une demie-heure, et les plafonnages cachant l'isolation thermique, en panneaux décoratifs faits de bois d'orme, sont classés "non-inflammables" Des détecteurs de fumée installés en partie haute et en partie basse de la charpente sont reliés en permanence à une sirène d'alarme, de même que les vasistas du lanterneau s'ouvrent automatiquement en cas de température excessive à l'intérieur de l'église.
  8. La croix qui domine l'édifice mesure 3 m de hauteur, elle culmine à 27 m du sol et elle est surmontée d'un paratonnerre. Son poids est de 250 kg.
  9. La nef de l'église peut recevoir 1300 personnes assises: avec 37 m de diamètre, elle couvre une surface de l 000 m2. La toiture plissée étale une surface de 1700 m2, représentant 70 tonnes de bois lamellé-collé en sapin du Nord, 300 mètres linéaires de pannes. Huit tonnes de ferrures et boulons assemblent les pièces
  10. L'installation électrique a été étudiée pour permettre à la fois un éclairage correct des fidèles, une mise en valeur de la face interne de la charpente et des effets spéciaux sur le mobilier intérieur de l'église. 2000 m de câble électrique relient les projecteurs à l'armoire de commande située dans la sacristie. La puissance installée est de 36 kilowatts. Tous les projecteurs peuvent être soumis à une intensité variable selon l'utilisation des lieux, à partir d'un pupitre général de commande.
  11. Le mobilier intérieur de l'église a été disposé dans le chœur complètement remodelé : il se compose d'une cuve baptismale en pierre sculptée de la plus haute Antiquité ; de la table d'autel, des pupitres, du tabernacle,des sièges et des tables d'offrandes, le tout taillé dans une poutre de noyer qui date du milieu du Xllle siècle ; d'un orgue à tuyaux qui permet de tester la bonne acoustique de l'église. Le mur arrière du chœur aux discrètes lignes géométriques assurant la séparation de l'église et de la sacristie ainsi que la mosaïque du sol avec ces cheminements en pierres de couleur de nos montagnes dessinant un filet de pêcheur, une cloche fixée entre 2 poutres du lanterneau d'un poids de 250 kg qui sonne le ré, tout cela habille l'espace intérieur de l'église dans une heureuse harmonie
  12. Début des travaux de reconstruction : 1er avril 1979.
  13. Fin des travaux : 24 novembre 1979. Durée 8 mois de travail pour une quinzaine d'entreprises.

Jean MARINE
Claude TOUZAIN
de l'Association Paroissiale de Saint-Jean

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